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Hazeleyes
30 octobre 2013

Tendre est la nuit

Chef d'oeuvre de Fitzgerald, le chef de file de la Génération perdue, celle qui prit Paris pour refuge dans l'entre-guerre, qui vécut ces années-folles dans l'insouciance de la jeunesse et de l'argent, qui fit émerger Hemingway et Steinbeck.

Tendre est la nuit parle de la France, Tendre est la nuit parle de l'Europe. Tendre est la nuit relègue l'Amérique aux démons. C'est d'ailleurs assez étrange de voir la France décrite par un américain, exactement comme dans Paris est une fête d'Hemingway où l'auteur se paie le luxe d'écrire un passage sur le Tour de France tout comme dans Tendre est la nuit où le Tour, passe près des protagonistes à moment crucial de leur existence.

Tendre est la nuit, c'est d'abord une histoire d'amours avec un s, l'histoire d'un homme pur et rayonnant que la vie abîme... J'irai jusqu'à dire que les femmes abîment... Car comme dans Gatsby, les personnages féminins sont médiocres, fades à côté du héros, brillant, lumineux, éclatant, qui, au fur et à mesure que la vie avance, voit ses rayons s'affadir, usé par un quotidien trop banal ou par des personnes trop insignifiantes. Daisy déçoit, Nicole déçoit, et apparaissent bien faibles par rapport aux croyances et aux espoirs de Gatsby et de Dick.

Tendre est la nuit c'est ensuite une histoire d'époque, celle de l'entre-deux guerres où l'insouciance est reine, où les Années folles voient naître le Jazz, celle des coupes à la garçonne, des robes courtes, de Joséphine Baker, de Montparnasse et de Modigliani, de l'Art déco. C'est aussi l'époque du Charleston qui fait rage dans les cabarets et dancings parisiens.

Tendre est la nuit, c'est enfin l'histoire d'un homme, Scott Fitzgerald qui laisse poindre sa propre expérience avec Zelda dans ce livre dont une part reste largement autobiographique. Nicole est Zelda. Gatsby ressemble à Fitzgerald tout comme Dick, dans leurs respectifs rêves de grandeur.

Tendre est la nuit est un roman décadent tout comme Gatsby le Magnifique, tout comme l'était Fitzgerald lui-même, mais tellement juste dans sa lecture d'une époque, d'une génération.

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Commentaires
Hazeleyes
  • Du café Gerbeaud au tricot, du bricolage aux voyages, de la lecture à la couture, de la photo à la déco, de la cuisine à l'aubergine, il n'y a qu'un oeil, celui d'Hazel ! Hoho, ça c'est de la réclame... !
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